Chapitre III - L'épreuve de la durée
57 - Qualités et défauts de ce matériel
Qualités :
- L’ensemble du dossier était organisé selon un ordre qui constituait la structure sûre et progressive qui était suivie pendant le séminaire.
L’expérience et la répétition m’avaient aidé à établir cet ordre. La règle ? Que chaque étape crée dans l’esprit des apprenants un intérêt, une tension, qui appelle naturellement l’étape ou les étapes suivantes. Sans cette tension, rien ne peut avancer
- Notes et exercices s’appuyaient fortement sur le nouveau modèle graphique que j’avais imaginé et qui était plus simple à manier que celui que j’avais utilisé jusqu’alors.
Jamais je ne pourrai dire avec assez de force combien il a contribué à l’efficacité de mes formations.
Défaut :
Il découlait d’une conception erronée de la fonction même d’un matériel pédagogique.
Mes notes traitaient sans doute de tous les sujets requis, mais elles ne jouaient pas leur rôle, si même elles en jouaient un. En effet ; que peut faire un apprenant avec des notes ?
- Les lire avant de se rendre au séminaire ? L’expérience montre que très peu de gens s’y astreignent.
- Les lire pendant le séminaire ? C’est exclu. La lecture d’une note est longue, silencieuse et solitaire.
- Les lire après ? Quel aveu d’échec puisqu’en principe la connaissance doit être, à ce moment, acquise !
Personne, donc, ne lisait vraiment ces notes qui n’ont finalement servi qu’à trois choses : m’aider à maîtriser mes sujets, me prouver à moi-même que je connaissais bien mon affaire, et le prouver à mes « acheteurs », les directeurs des services de formation qui, eux non plus, ne les lisaient pas mais avaient besoin de savoir qu’elles existaient.
Sur le plan pédagogique, elles ne servaient à rien.