Il ne s’agit pas de comprendre les besoins des apprenants, « comme ça », « en gros », en les subodorant. Non. Nous ne pourrions les connaître que si nous « observions » les apprenants, attentivement, systématiquement, objectivement, sans les juger, tous, et chacun d’eux en particulier : Quels sont leurs points forts, leurs points faibles ? Comment raisonnent-ils ? Quels sont ceux qui avancent en s’exprimant oralement, en manipulant quelque chose, en écrivant, en dessinant ou en s’isolant un instant dans une réflexion personnelle ?
Si l’idée nous paraissait raisonnable, nous avions du mal à comprendre comment un professeur, en pleine action, déjà attentif à une foule de choses, pouvait se permettre, en plus, d’observer les apprenants, un peu comme on observe un phénomène chimique, avec le détachement et la rigueur que cela implique.
Fred qui, bien sûr, nous avait convaincu, essaya de nous rassurer : « Mais c’est très facile, il suffit de savoir que c’est ça qu’il faut faire ! Vous le constaterez bien vite avec vos apprenants. »
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