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Si nous pensons que comprendre et apprendre devrait être le droit de tous et non le privilège d’une élite (quel que soit le sens que l’on donne à ce mot), nous devons nous demander : Qu’est-ce qui ne va pas ? A qui la faute ?
Est-ce la faute des livres qui ne seraient pas assez clairs ? Des programmes qui seraient inadaptés ? Des systèmes d’enseignement et de formation qui seraient engoncés dans des traditions sclérosées ? Des professeurs et des méthodes qu’ils utilisent qui seraient indigentes et archaïques ? D’une volonté collective défaillante ? De moyens financiers insuffisants ?
Nous pouvons, certes, nous interroger sur chacun de ces points, imaginer des solutions, des réformes. Ces réflexions sont utiles. Elles permettent sûrement d’avancer, d’améliorer les choses sur tel ou tel aspect. Mais touchent-elles à l’essentiel ? Je ne le crois pas, sauf à nous poser ces questions à partir d’un point de vue situé très en amont, au niveau, précisément, de nos deux mots : comprendre et apprendre.
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