Comprendre. Apprendre.
Ces deux verbes contiennent une forte charge émotionnelle. Pour beaucoup, ils évoquent l’effort, des obstacles à franchir, la compétition, les heures qu’il faut passer à essayer de mémoriser des cours, des jours entiers de lectures dans des bibliothèques et les devoirs que l’on doit faire à la maison, le soir, la tête penchée sur des livres qui donnent rarement les réponses aux questions que l’on se pose. Ils évoquent enfin l’échec, toujours menaçant et si souvent rencontré.
Pourquoi ?
Ne devraient-ils pas, au contraire, nous parler, d’abord, de découverte, de progrès, de réussite, de plaisir, de liberté ?
Pourquoi ont-ils si souvent pour prix les larmes de l’enfant, les soupirs de l’étudiant, la frustration du stagiaire et l’angoisse du professionnel qui se « recycle » ?
Pourquoi, surtout, considère-t-on si facilement que réussir n’est pas à la portée de tout le monde et que l’échec d’un grand nombre, sinon du plus grand nombre, est normal ?
L’enjeu est de taille. Il concerne l’épanouissement personnel de chacun et, par là même, celui de la société tout entière.
...
Page 3